La perle sort de sa coquille

Cela fait 7500 ans que l’on adore la perle. Des millénaires que les civilisations du monde entier lui attribuent des origines divines. Des siècles que les orfèvres, les bijoutiers et les joailliers débordent de créativité pour la sublimer, encore et encore. Et que nous la portons, année après année, de génération en génération.

Voici un article qui va vous faire (re)découvrir 10 facettes de cette mythique et pourtant mystérieuse perle :

La plus ancienne perle fine découverte jusqu’ici a été datée aux environs des années 5500 ACN. Elle était collée sur le front d’un défunt couché dans une tombe commune, le long des côtes du Golfe persique sur le territoire des Emirats arabes unis. Jusqu’à cette récente découverte, on pensait que les perles faisaient partie de coutumes esthétiques et de rites funéraires depuis « seulement » le IVème millénaire ACN.

Dans les cultures du monde entier, même loin des régions perlières, les perles ont fait naître de nombreux mythes et légendes et se sont vues attribuer une origine divine. Dans toutes, elles représentent la féminité par excellence.

Durant l’Anitquité, il était de coutume pour les familles romaines fortunées d’acheter chaque année une ou deux perles à chaque fille afin qu’elle possède un collier entier une fois sa majorité.

Les perles étaient surnommées « les larmes d’Aphrodite » au cours de l’Antiquité et désignées par le mot grec « margarita », qui représentait quelque chose d’unique, de précieux et de pur.

Les Chinois ont été les premiers à tenter un procédé visant à créer la culture perlière, non les Japonais comme beaucoup le pensent. En revanche, les essais chinois furent infructueux et c’est au pays du soleil-levant que l’on doit le véritable procédé de la greffe.

C’est quasiment simultanément que trois Japonais ne se connaissant pas ont découvert le secret de la greffe de la perle. Il est apparu plus tard que seuls deux de ces chercheurs japonais étaient les réels inventeurs de la perle de culture ronde.

Le célèbre Mikimoto n’est pas l’un de ces deux inventeurs. Ce que l’on doit à Mikimoto, c’est l’exploitation de la découverte et la commercialisation à échelle mondiale de la perle de culture, qui pare aujourd’hui les femmes du monde entier.

Dans de nombreux pays occidentaux, il existe une superstition selon laquelle cela porte malheur pour une mariée de porter des perles le jour de son mariage, les perles représentant les larmes qu’elle versera tout le long de sa vie matrimoniale.

Les perles naturelles sont  très rares, et donc évidemment plus précieuses et plus coûteuses que les perles de culture. Cependant, il faut savoir  que la greffe est un procédé très délicat. Sur 100 spécimens greffés, seuls 30 aboutissent à la naissance d’une jolie perle à monter sur un bijou.

Les perles sont des gemmes organiques qui possèdent une palette variée de couleurs. Les plus répandues sont évidemment les perles blanches, mais il existe également des perles roses, champagne, or, argentées, bleutées, grises et noires avec des reflets verts, aubergine, ...