L’ABC du diamant

15.4.21

Il y a une infinités de choses à dire – et à écrire – sur le diamant ! A tel point que le diamant possède son propre ABC. Toutes les lettres de l’alphabet y passent pour décrire tantôt les propriétés, tantôt les critères de qualité qui permettent de déterminer la valeur de chaque cristal de carbone que l’on trouve dans la nature.  

Types a et b

Vous en entendrez rarement parler, mais le système de classification des diamants commence par les premières lettres de l’alphabet ! Les diamants de types a (I et II) et b (I et II) se différencient par la proportion de certains des éléments qu’ils contiennent tels que l’azote, ou encore par la présente de bore. On vous passe le cours de physique et on passe à C.

4 C

Vous avez certainement déjà entendu parler des 4C. Mais est-ce que vous savez vraiment ce qui se cache derrière ce quatuor ?

· Carat

En gemmologie et joaillerie, le carat est l’unité de mesure du poids. 1 carat correspond à 0,2 gramme. Ce n’est donc pas la même chose quand on parle d’or, les « carats » (8, 14, 18 ou encore 24 carats) désignent la pureté du métal, à savoir la proportion d’or qu’il y a dans l’alliage.

· Couleur

La notion de couleur est valable pour tous les diamants…incolores ! Oui, ça semble paradoxal dit comme ça. Explication dans la suite de l’alphabet au chapitre suivant.

· Clarity (pureté)

La pureté du diamant désigne sa perfection interne. Ce critère de qualité permet de décrire dans quelle mesure les éventuelles impuretés et inclusions d’une pierre taillée sont visibles à la loupe…ou à l’œil nu. En sachant que ces ‘imperfections’ peuvent avoir une incidence sur la brillance de la pierre, mais que parfois elles font tout son charme.

Voici le système de gradation lettré, de la plus grande pureté à la moins grande :

IF = Internal Flawless (absolument transparent)

VVS1 – VVS2 = Very very small inclusions (on ne voit rien à l’œil nu)

VS1 – VS2 = Very small inclusions (on ne voit rien à l’œil nu)

SI 1 – SI2 = Small inclusions (on peut apercevoir certaines inclusions à l’œil nu)

I1, I2, I3 = Piqué (on voit les inclusions à l’œil nu)

· Cut (taille)

Tailler la pierre est le travail du lapidaire, et exige un immense savoir-faire. À la taille, on perd 50% du poids de la pierre dans les meilleurs des cas. Chaque geste donc compte, et met en jeu une grande valeur. Par ailleurs, une pierre mal taillée, c’est-à-dire qui ne respecte pas certaines proportions idéales, brillera moins. Pire, une erreur de taille peut même créer une ‘fenêtre’ dans la pierre, c’est-à-dire une espèce de trou noir qui altérera complètement son feu.

D à…Z

Comme mentionné plus haut, il existe une échelle lettrée pour désigner la couleur des diamants dits « incolores » ou « dans la gamme des blancs ».  Cette gradation existe pour décrire à quel point un diamant incolore est blanc, en sachant que le cristal a souvent tendance à tirer vers le jaune. Le top 5 est donc détenu par les lettres D, E, F, G et H.  

Les différences de nuances entre celles-ci sont pour ainsi dire invisibles à l’œil nu et doivent être déterminées avec des modèles de référence. La valeur de la pierre diminue au fur et à mesure que l’on écume les lettres de l’alphabet jusqu’à Z, puis ça repart en flèche. Après le Z vient le « Fancy », autrement dit le diamant jaune flash, une pierre très rare et très onéreuse.

Petite anecdote : l’appellation « diamant bleu blanc » que vous avez peut-être déjà pu entendre par le passé est aujourd’hui obsolète, et vous ne devriez plus l’entendre de la part d’un véritable joaillier.